Capitals of Multiculture


Capitals of (multi)culture

Europe’s 21st-century cities are bustling with multicultural activity – Matthew Priest takes a look at the vibrant African-town life to be found on the streets of its most famous capitals

Brussels: Matongé

Named after the commercial district of Kinshasa in the Democratic Republic of the Congo, Matongé’s busy streets and shops have been a draw for African immigrants in Brussels since the 1960s (take the train to Brussels Zuid from the airport). Sitting at the district’s heart is the Galerie d’Ixelles shopping arcade, where you can browse the specialist shops for anything from clothes and jewellery to crafts and wigs. The area proudly displays its history in the mural above a store in Chaussée d’Ixelles, depicting everyday life in Matongé’s outdoor cafés, with some women dressed in tribal robes.

Growing out from Galerie d’Ixelles are the areas of Inzia and Kanda-Kanda. The former is lined with stalls selling cakes and snacks, from salted fish to fried chicken, while the latter is overrun with hairdressers and is home to the Musicanova (24-28 Galerie d’Ixelles), specialising in African music. Nearby, the eateries on Rue de la Longue Vie offer some of the best Congolese food outside Africa, ensuring that it’s constantly buzzing with Africans and Europeans alike.

Madrid: Lavapiés

Once Madrid’s Jewish area, working-class Lavapiés is now the city’s principal African neighbourhood. Here Guineans, Gambians, Senegalese and Angolans rub shoulders with a sizeable North African, Indian and Chinese population, as well as plenty of madrileños. For Halal meat, visit Al Quezar (5377 Calle Lavapies), while for those hard-to-find ingredients try Alimentación Internacional Ayoub (5 Calle Tribulete) or Fruta Y Verduras (4 Calle Tribulete).

The area is teeming with North African restaurants, but for a wider African cuisine you may have to venture further afield. Elsewhere in the city you’ll find Kimbumbu (7 Calle de Colmenares), which serves Egyptian fare, while Mesob (17 Calle de Manuela Malasaña) offers Northeast African cuisine. Finally, don’t forget to check out Cacao Sampaka (4 Calle Orellana, www.cacaosampaka.com): named after an Equatorial Guinean plantation, this upmarket chocolate shop serves confectionery made using the finest West African cocoa beans.

London: Dalston

London is the hub for Africans in the UK; about 80 per cent of the country’s expat Africans live and work in the capital. Situated roughly two miles north of the financial district, Dalston is home to sizable Ghanaian communities. Ridley Road Market bursts with African goods and dishes, particularly Ghanaian and Somali cuisine such as yams, goat meat and pigs’ trotters. Just down the road, the famous Hackney Empire theatre (Mare Street) has a proud history of putting on plays and comedy shows that reflect the diversity of the area. Open The Gate (33-35 Stoke Newington Road, www.openthegate.org.uk), meanwhile, is a self-proclaimed ‘black culture café’ that holds exhibitions, literary evenings, African dance and drumming classes – and even the odd party or two.

And if you’re in the city this October, you’ll witness a key event in the cultural calendar: Black History Month (www.blackhistorymonthuk.co.uk). Hundreds of events go on all over town, from films and exhibitions to children’s activities.

Lisbon: Amadora

When listing the influences that African culture has brought to its former colonisers, music has to be near the top – and nowhere is this better demonstrated than in Lisbon’s Amadora suburb. In the 1980s the creation of Portuguese hip-hop, hip-hop tuga, set off a cultural explosion; starting in the predominantly Angolan suburbs of Lisbon, it has since grown into a vibrant music scene throughout the country.

Kizomba, one of the most popular styles of dance and music in Portuguese-speaking African countries, is growing in popularity in Lisbon, and in Amadora you’re spoilt for choice for places to go out. Nightclubs such as Mussulo (5d Rua Sousa Martins), play the intimate sound of Angolan kuduro music, while Lisbon’s other African clubs, such as Luanda (15-17 Rua Rodrigues Faria) and Lontra (157 Rua de São Bento), tend to play more traditional Angolan semba.

The African influence is continuing to spread, too, and the Bairro Alto to the south now has several delicious Angolan restaurants, including Água do Bengo (1 Rua do Teixeira), owned by the Angolan musician Waldemar Bastos.

Capitales (multi) culturelles

Les villes européennes du XXIe siècle débordent d’activité multiculturelle. Matthew Priest fait un tour du côté des quartiers africains plein d’effervescence dans les rues de ses capitales les plus célèbres

Bruxelles: Matongé

Nommées d’après le centre commerçant de Kinshasa en RDC, les rues animées et boutiques de Matongé à Bruxelles attirent des immigrants africains depuis les années 1960. Au cœur du quartier se trouve la galerie marchande d’Ixelles, rassemblant des boutiques spécialisées qui proposent de tout, des vêtements aux bijoux en passant par des objets d’artisanat et des perruques. Le quartier affiche fièrement son histoire sur la fresque au-dessus d’un magasin de la chaussée d’Ixelles, qui illustre le quotidien de Matongé, ses terrasses et ses femmes vêtues de robes traditionnelles. Les deux côtés de la galerie ont été baptisés Inzia et Kanda-Kanda. Dans le premier s’alignent les étals de gâteaux et autres mets, du poisson séché au poulet frit, tandis que le second est envahi par les salons de coiffure et héberge Musicanova (24-28 Galerie d’Ixelles), un magasin spécialisé en musique africaine. Non loin de là, les restaurants de la rue de la Longue Vie servent une cuisine congolaise parmi les meilleures qu’on peut trouver hors d’Afrique et bourdonnent d’Africains comme d’Européens.

Pour vous rendre à Matongé depuis l’aéroport, prenez le train jusqu’à Bruxelles Midi – consultez le site www.b-rail.be.

Madrid: Lavapiès

Lavapiès, qui fut un jour le quartier juif de Madrid, est aujourd’hui le principal quartier africain de la ville. Là, Guinéens, Gambiens, Sénégalais et Angolais se mêlent à des populations relativement importantes d’Africains du Nord, d’Indiens et de Chinois, et aussi, bien sûr, aux nombreux « Madrileños ». Pour la viande Halal, faites un tour à Al Quezr (5377 Calle Lavapiès), et pour tous les ingrédients introuvables, essayez l’Alimentación Internacional Ayoub (5 Calle Tribulete) ou Frutas Y Verduras (4 Calle Tribulete).

Le quartier regorge de restaurants nord-africains, mais pour d’autres types de cuisine africaine, il faut s’aventurer un peu plus loin. Ailleurs dans la ville, vous trouverez le Kimbumbu (7 Calle de Colmenares), qui sert des spécialités égyptiennes, tandis que le Mesob (17 Calle de Manuela Malasaña) propose des plats d’Afrique de l’Est. Enfin, ne ratez par le Cacao Sampaka (4 Calle Orellana, www.cacaosampaka.com) : baptisé d’après le nom d’une plantation de Guinée équatoriale, cette boutique haut de gamme vend des chocolats fabriqués à partir des meilleures fèves de cacao d’Afrique de l’Ouest.

Londres: Dalston

Londres est un véritable carrefour pour les Africains au Royaume-Uni ; près de 80 % des Africains expatriés dans le pays vivent et travaillent dans la capitale. Situé à environ trois kilomètres au nord du quartier des affaires, Dalston héberge plusieurs communautés ghanéennes assez importantes. Le marché de Ridley Road regorge de marchandises et d’aliments africains, et en particulier de spécialités ghanéennes et somaliennes comme les yams, la chèvre et les pieds de porc. Juste en bas de la rue, le célèbre Hackney Empire (Mare Street) s’enorgueillit de jouer depuis longtemps des pièces de théâtre et des comédies qui reflètent la diversité culturelle du quartier. Le café Open The Gate (33+35 Stoke Newington Road, www.openthegate.org.uk), lui, se présente comme un centre de la culture noire et accueille des expositions, des soirées littéraires, des ateliers de danse et de percussions africaines – et même une soirée de temps à autre. Si vous vous trouvez dans la ville en octobre prochain, vous pourrez assister à un événement clé dans l’agenda culturel : le Black History Month (www.blackhistorymonth.co.uk). Des centaines d’animations sont programmées dans toute la ville, dont des projections cinéma, des expositions, mais aussi des activités pour enfants.

Pour vous rendre à Dalston, prenez la ligne London Overground jusqu’à Dalton Junction – consultez le site www.tfl.gov.uk.

Lisbonne: Amadora

Lorsqu’on fait la liste des influences de la culture africaine sur ses anciens colonisateurs, la musique est forcément dans le peloton de tête – une réalité nulle part plus évidente que dans la banlieue d’Amadora, à Lisbonne. Dans les années 1980, la naissance du hip-hop portugais connu sous le nom de hip-hop tuga a entrainé une véritable explosion culturelle ; s’étant manifesté d’abord dans les banlieues principalement angolaises de Lisbonne, le phénomène s’est depuis transformé en une scène musicale dynamique étendue à tout le pays.

La kizomba, l’un des styles de danse et de musique les plus populaires dans les pays africains lusophones, est de plus en plus populaire à Lisbonne, et Amadora regorge d’endroits où sortir. Les night-clubs comme le Mussulo (5d Rua Sousa Martins) diffusent les sons brûlants du kuduro angolais, tandis que les autres clubs africains comme le Luanda (15-17 Rua Rodrigues Faria) et la Lontra (157 Rua de São Bento) ont tendance à jouer plutôt du semba angolais plus traditionnel.

Et cette influence africaine ne cesse de se répandre : le Bairro Alto, au sud, compte plusieurs restaurants angolais, dont l’Água do Bengo (1 Rua do Texeira), qui appartient au musicien angolais Waldemar Bastos.