Dancing in the street / C’est parti pour la danse!
Clubs branchés, bars aux ambiances chaudes ou places de marché. La musique congolaise est omniprésente en Afrique. b!Spirit est descendu dans les rues de Kinshasa à l’écoute de ce phénomène
Kinshasa est fière de sa reconnaissance de capitale de la musique africaine. Mégalopole ten taculaire, dévoreuse d’espace, la ville est confrontée à une croissance anarchique de sa population et de ses zones d’habitation, marquées bien souvent par des constructions disparates. Dans la chaleur étouffante de la journée, l’activité y est frénéti que et bruyante, les locaux vaquant à leurs affaires dans un brouhaha incessant. Dès la tombée de la nuit, la ville continue à distiller son énergie : comme par magie, les gens de Kinshasa oublient leurs problèmes grâce à la musique et à la danse. Partout la musique fuse, lorsque ce n’est pas la radio qui retransmet les derniers hits, ce sont des musicien s qui donnent des concerts improvisés. Les Congolais ont réellement la musique dans le sang et ils ne peuvent s’emp êcher de danser.
Connu aussi comme les Champs-Elysées de Kinshasa, le quartier animé de Matonge attir e un public de jeunes Kinois et Kinoises toujours à l’affût des dernières tendances en matière vestimentaire et qui se désignent eux-mêmes comme les ‘Sappeurs’. La Sape (Sociéte des ambiance urs et personnes élégantes) a pris la forme d’un mouvemen t de rébellion contre le conformisme culturel ambiant. C’est au premier abord une mode vestimentaire, qui consiste à faire l’acquisition d’articles ‘griffés’. Mais au-delà de cette appropriation de signes matériels, les Sappeurs manifestent leurs choix culturels en s’identifiant à leurs idoles. Aujourd’hui les grands noms du monde de la musique ’soukous’ comme Werrasson (ou Wenge Musica BCBG) ou Defao sont des repères pour ces jeunes générations.
Ce qui commence par ce que l’on pourrait qualifier de défilé de mode dans les rues et sur les marchés, se termine bien souvent à la fin du jour dans un des nombr eux bars de Kinshasa,là où des gr oupes congolais jouent pour leurs fans. Les écouteurs bien calés sur les oreilles, les vendeurs de rue se déhanchent. Ils sont rejoints par de belles femmes qui ondulent. Les mélomanes pratiquent aussi le collage de billets de banque sur le front de leurs vedettes, qui finissent par les empocher.
A Kinshasa la nuit, seule compte la musique. Le reste, personne n’y pense. Et quand aucun instrument n’est disponible, les boîtes de conserves et autres ustensiles se transforment en percussions. Les voix sublimes des chanteurs emplissent les rues, recouvrant le tumulte de la journée ponctué par les cris des vendeurs de rue ou de ceux qui collectent la monnaie dans les fula fulas (les petits bus congolais). Le public – qui va jusqu’à 99 ans – applaudit fiévreusement et danse en rythme, confirmant que dans ce pays, de la naissance à la mort, la musique accompagne chaque moment de la vie.
FEEST OP STRAAT
In elegante disco’s, in zweterige bars en op markten in heel Afrika is de Congolese muziek alomtegenwoordig. b!Spirit gaat de straten van Kinshasa op om de sfeer te proeven
Kinshasa is trots op zijn reputatie als hoofdstad van de Afr ikaanse muziek. De metropool is een jungle van half afgewerkte gebouwen en een mierennest van mensen.
Overdag heerst er een waanzinnige, kleurige, lawa aierige drukte terwijl de mensen met hun dagelijkse dingen bezig zijn. Als de avond valt, blijft d e stad zinderen van de energie en vergeet Kinshasa zijn problemen met een cocktail van muzi ek en dans. Overal in de stad schallen de nieuwste hits uit radio’ s of geven muzikanten geïmproviseerde optredens. De Congolezen hebben de muziek in hun bl oed en kunnen het dansen niet laten.
Het bruisende Matonge, de Champs-Elysées van Kinshasa, krioelt altijd van de v lot geklede jonge mannen en vrouwen die zich de ‘Sappeurs’ noemen. La Sape (Sociéte des ambianceurs et personnes élégantes – de club van coole elegante mensen) begon als een vorm van maatschappelijk verzet tegen een politiek opgelegd cultureel conformisme. Designerlabels zijn verplicht en de Sappeurs leven met en voor hun idolen. De grote namen van de ’soukous’, zoals Werrasson (van Wenge Musica BCBG) of Defao, blijven de inspiratiebronnen.
Het begint met een modeshow in de straten en op de markten, het eindigt in de late uurtjes in een van de vele bars van Kinshasa waar de Congolese muzikanten voor hun fans optreden. Straatventers stapelen hun handeltje op hun hoofd en beginnen te dansen. Ze krijgen gezelschap van heupwiegende schoonheden. Fans plakken een bankbiljet op het bezwete voorhoofd van hun idool, waar het even blijft zitten voor het in een zak verdwijnt.
Als het nacht is in Kinshasa, denkt niemand nog aan de dag van morgen. De muziek doet alles vergeten. Geen instrumenten? Blikjes en dozen veranderen in een drumstel. De stemmen van de zangers vervangen het kabaal van overdag, het geroep van de straatventers die hu n waar aanprijzen en de jonge mannen die op de fula fulas (de Congolese busjes) het geld ophalen. He t publiek van 0 tot 99 jaar moedigt de muzikanten enthousiast aan en danst op het ritme. In dit land leef je op muziek, van je geboorte tot je dood.